Le mois d’Août touchait à sa fin. Hermione Granger était actuellement adossée à un arbre, plongée dans un livre. La jeune fille releva la tête et observa l’ombre étirée du Terrier qui se profilait au loin. Elle fixa son regard dans l’azur du ciel. Un point noir s’approchait rapidement vers le maison des Weasley. Intriguée, et supposant qu’il s’agissait d’une lettre de Poudlard lui expliquant ses nouvelles responsabilités pour la rentrée -elle avait reçut son insigne de Préfère en Chef un mois plus tôt- elle referma son immense grimoire d’un coup sec avant de se relever avec aisance. Après s’être époussetée rapidement, elle se dirigea d’un pas décidé vers sa destination. Elle rentra dans la cuisine quelques minutes plus tard et aperçu un hiboux grand duc magnifique qui attendais, juché sur le dossier d’une chaise usée. Le rapace ayant une lettre à une patte, elle s’approcha et vue son nom sur le petit parchemin. Surprise, car ce hiboux ne venait surement pas de Poudlard, ayant eu des nouvelles de ses parents peu de temps auparavant, Harry et Ron se trouvant au Terrier, elle ne voyait pas qui pouvait lui écrire, à part ces meilleurs amis, la famille Weasley et Viktor Krum, elle ne connaissait personne dans le monde sorcier . Elle décrocha le fin rouleau, puis le lut .

A l’intention de Mlle Hermione Granger

Je ne sais par où commencer. J’aurai tant de choses à dire, tant de gestes et de paroles à me faire pardonner. Je t’ai tant blessée, tant humiliée, que de simples excuses sembles si dérisoires, mais je ne sais que faire de plus. Je sais que je ne mérite pas d’être pardonné, à près tout, je n’ai toujours fait que répandre souffrances. Tu es une grande sorcière, très intelligente, bien plus que moi, bien plus que beaucoup d’autres sorciers qui se disent supérieurs. Tu dois te demander pourquoi je t’écris, car je n’en doute pas, du dois déjà savoir qui je suis. Saches que le poids du remord est trop lourd sur mon cœur, il pèse en moi tel le monde sur les épaules d’Atlas. Bien que je sois libre de mes mouvements depuis peu, je me sens emprisonné, emprisonné par mon passé qui m‘oppresse et m‘étouffe. Quoi que j’entreprenne, que je dise aujourd’hui ne change rien, car le monde me voit, et me verra toujours, comme un traître, un lâche, un assassin. 

Oh, je pourrai dire pour ma défense, que je n’avais pas le choix, cela serrai vrai, mais dire que je n’en avait pas pour le moins envie ? Non, cela serait un mensonge. Oui, j’ai honte aujourd’hui, mais j’étais fier, si fier d’être enfin reconnu, de compter, mais je ne pensais pas que… je n’ai jamais voulut que cela se passe ainsi. Me doutais-je que cela serait inévitable ? Peut être, je ne saurais le dire. Et si j’avais sue, aurais-je agit autrement, aurais-je tenté de changer les choses ? C’est triste à dire mais j’en doute, car oui, je suis un lâche. Mais que veux tu, je n’ai pas ton courage, je ne suis pas un Griffondor. 

Je souhaiterai remonter le temps, redevenir ce petit garçon qui n’était qu’un enfant innocent. Cela remonte à si longtemps, semble si loin, je me demande parfois s’il ne s’agit pas d’une autre personne, dans une autre vie, dans un autre monde. Mais cela serait vain, je le sais, je le sens car le temps est immuable, il file, sans se poser de questions, sans commettre d’erreurs. 

Hermione, je ne te supplierai pas de m’excuser, je ne te demanderai pas une seconde chance, car je sais que je mérite rien de tout cela Je souhaiterai juste que tu me crois. Je suis si sincère dans mes mots, plus sincère que je ne l’ai jamais été. Je m’excuse Hermione, j’ai été stupide, d’une médiocrité lamentable, d’une arrogance et d’une méchanceté sans nom. Je suis désolé. Mes erreurs ont laissés leur marque sur ma peau, mes tes larmes resteront gravées dans mon cœur. 

Je suis désolé, si désolé.

- … Drago… fut le seule mot qui franchit ses lèvres. Sur ses joues rosies par la chaleur, deux larmes s’écoulairent lentement pour sécher rapidement, ne laissant que deux sillons salés.