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Chapitre 5

 

 

Sirius se réveilla tôt le lundi matin, il se leva pour ne pas réveiller la femme endormie à ses côtés et s’étira. Il regarda Magali et des flashes de la nuit passée lui revinrent en mémorire. Elle était épatante. Ça faisait longtemps qu’il ne s’était pas autant éclaté de la sorte avec une quasi inconnue. Que ce soit la partie de jambes en l’air pré dîner ou celle d’après. Tout avait été parfait et lui même se sentait dans un état entre l’extase et la fatigue. Il se glissa dans la salle de bain pour prendre une douche rapide. Quand il ressortit, elle n’était plus dans la chambre. Il s’appuya contre le chambranle de la porte et l’observa farfouiller dans son réfrigérateur à la recherche d’un petit déjeuner convenable. 

-Je ne voulais pas te réveiller. Excuse-moi. 

Cela la fit sursauter, elle ne l’avait pas entendu s’approcher. Elle portait sa robe de chambre en soie verte, légèrement entrouverte, laissant découvrir une partie de sa poitrine opulente. 

-Sirius, Sirius, Sirius. Tout le monde n’est pas encore étudiant ou suffisament riche pour ne pas travailler. Je commence dans 1h30. C’était cependant adorable de ne pas vouloir me réveiller. La prochaine fois, on se donnera rdv un samedi soir, on pourra rester la matinée au lit. 

-Avec plaisir. Je peux t’aider ? 

-Tu peux mettre de l’eau à chauffer si tu veux. 

Il se glissa derrière elle et l’embrassa dans le creux de la clavicule. La jeune femme était d’une douceur incroyable dans la vraie vie et une véritable tigresse au lit. Il la regarda et se dit que c’était une femme comme elle qu’il lui fallait. 

-Je te demande pardon ? 

-Je disais que tu étais incroyable. 

Il se retourna et ferma les yeux. Il avait parlé à voix haute ? Quel idiot. 

-Tu vas faire quoi aujourd’hui ? Tu dois passer voir ton frère c’est ça ? Ils partent à midi si j’ai bonne mémoire.

-Oui c’est ça. 

Il ne se souvenait pas lui avoir parlé de son frère. C’était troublant. Il sentit une odeur de café et il se retourna, la jeune femme avait une tasse fumante à côté d’elle. 

-Tu bois du café le matin ? 

-Hum, oui. J’ai pris cette habitude de mes cousins français. J’ai passé l’intégralité de mes vacances dans ce pays depuis ma plus tendre enfance. Tu en veux ? 

-Je ne bois du café qu’après le repas du midi moi. Ou quand je dois réviser tard, je vais bientôt m’y remettre je pense. 

-Ne gromelle pas de la sorte ! Tu as de la chance de faire encore des études et de ne pas être dans la vie active. 

-Dit-elle alors qu’elle avait un job fun. 

- J’ai eu de la chance et j’ai travaillé d’arrache pieds surtout, on ne rentre pas à la Gazette du Sorcier comme ça, avoua-t-elle sourire aux lèvres, en prenant son plateau et en le mettant sur la table. 

-Je n’ai jamais lu un de tes articles.Je m’en serais souvenu. 

-J’utilise un nom de plume. Moins les gens en savent sur moi, mieux je me porte. Tu connais Sarah Martin ? 

-Attends.. c’est toi Sarah Martin ? J’ai adoré ton reportage sur la traite des gobelins en Centrafrique et sur les conséquences diplomatoques avec ce peuple. 

-Tu vois que tu as lu ma prose. 

-Journaliste engagée en plus d’être une bombe sexuelle… Peut-être que je ferais une exception avec toi.. Tu veux sortir ce soir ? 

-Je devais couvrir le meeting de Fudge. Tu sais celui qui est en charge des affaires..

-Oui oui. Je vois qui est Fudge. Son fils à l’âge de mon frère. Un bênet de poufsouffle. Heureusement que son père est haut placé dans le ministère sinon c’était terminé pour lui. 

-Tu veux venir ? Ça va durer une petite heure, et je suis sûre que la conférence de presse sera fabuleuse. J’ai l’intention de lui poser la question qui fâche. 

-Et cette question est..

-Tu verras bien si tu viens ou sinon tu attendras le numéro de demain ! 

-Sérieusement ? Tu m’intrigues, tu vas pouvoir me faire rentrer tu crois ? 

-Évidemment, je dirais que tu es un stagiaire et je te ferais faire une carte de presse. Passe à la rédac’ en fin d’après-midi, on ira ensemble. Ensuite, je connais un petit bouiboui sympa. On s’éclipsera là-bas. 

-Ça me va. J’ai toujours été intrigué par les locaux de la Gazette du Sorcier. J’ai une réunion de rentrée qui finit vers 18h. Si je passe vers 18h15, ça va ? 

-Nickel. Par contre, il est probable que je ne sois pas pareille. Ne flippe pas. 

-Tu veux dire, pas pareil que cette nuit, en mode amazone ? Ne t’inquiète pas, personne ne saura qu’on s’est envoyé en l’air si c’est ce que tu veux dire. 

-Non ! 

Elle le frappa dans le bras et sourit exagérément, dévoilant une fossette sur le côté droit de son visage que Sirius trouva charmante. 

-Je change mon apparence au boulot. Il n’y a que mon rédac et quelques amis qui connaissent ma véritable identité. J’ai trouvé ça funky de faire ça et comme on est pas dans une période très sûre, écrire des articles comme les miens ce n’est pas très prudent. Je préfère prévenir que.. guérir. 

-Tu as raison, le monde n’est plus le même. Je ne grillerais pas ta couverture.. Sarah. 

Il lui passa une main dans les cheveux. Il ne savait pas ce qu’il se passait. Il ne se sentait pas comme d’habitude. D’ordinaire, il se serait éclipsé et lui aurait fait comprendre qu’il n’y aurait pas d’autre fois avant un bon bout de temps.

-Je sais ce que tu penses, lui dit-elle, ne t’inquiète pas. J’ai pas envie d’une relation très sérieuse moi non plus. Mais si on peut passer un peu de bon temps de temps à autre, ce serait pas mal, qu’est-ce que tu en penses ? 

-Comme tu veux. J’ai toujours été fasciné par toi et te connaître un peu mieux me ferait plaisir. 

Il ne tarda pas à mettre les voiles. Quand il rentra chez lui, il était heureux. Heureux comme il ne l’avait pas été depuis des mois durant, sauf la nuit passée avec Cassandra. Jamais il n’aurait cru ressentir ça pour Magali Hemsworth. Il n’arrivait pas à mettre un mot sur ses sentiments qu’il sentait naître au fond de son cœur. En tout cas, avoir une amie comme elle pouvait toujours servir, même si ça n’allait pas plus loin. Il appela son elfe de maison et lui demanda si il avait rangé son bureau. 

-Oui maître. 

Le jeune homme monta directement à l’étage et vit avec plaisir que la pièce avait été aérée et nettoyée. Il rechercha le fameux livre de Cassandra. C’était lui qui l’avait. Il lui avait emprunté pour ses examens de fin d’année. C’était un ouvrage particulièrement rare et il avait eu la flemme d’envoyer une lettre à Dumbledore pour savoir si il l’autorisait à emprunter à livre de la réserve ou du moins de le consulter. Le pire c’est que Dumbly aurait accepté, il en était certain. Quand il avait vu l’ouvrage chez Cassis un jour, il lui avait demandé et elle avait juste dit : “ok, mais uniquement si tu m’achètes des boucles d’oreilles en or rose qui pendent”. Il l’avait pris au mot alors que c’était une blague et lui en avait offert. Elle en avait été ravie soit dit en passant même si elle s’était écriée qu’il n’aurait pas dû, que c’est trop enfin !. Il caressa l’ouvrage avec délicatesse et entreprit d’aller le déposer chez son amie. Il prit la clef sous le nain de jardin qui avait un furieux air de Dumbledore (C’était sûrement dû au fait qu’il était déguisé en magicien avec une robe violette à étoile), et il entra dans la maison. Tinky, l’elfe de Cassandra transplana directement dans le hall prête à en découdre. Elle sourit quand elle le vit. 

-Je suis venue déposer ça dans le bureau de Cassis. 

-Je suis au courant. Excusez-moi. 

Elle repartit aussi vite qu’elle était venue et Sirius monta les escaliers rapidement. Il y avait du bruit à l’étage. Il ouvrit la porte du bureau persuadé d’y voir un elfe. Mais c’était Robert qui consultait un ouvrage. Sirius se figea. Il avait ses cheveux châtains mi-longs noués au catogan. Sirius détestait ça. Le look pseudo-pirate ne lui plaisait pas du tout. Bob se retourna et la première chose qu’il vit fut Sirius. Il fronça des sourcils et ils restèrent plusieurs minutes à se fixer d’un air glacial. Sirius le dépassait d’une bonne tête et demi. Pourtant, c’est lui qui fut gêné par le regard de Bob. Il finit par rompre le silence. 

-Qu’est-ce que fais là ? 

-Ce serait plutôt à moi de te demander ça. Je suis chez moi que je sache. 

-En fait tu es chez Cassandra mais on va pas chippoter pour si peu, si ? Je suis venu déposer un de ses livres que j’ai chez moi et qu’elle m’a demandé de lui rendre. 

-Je n’ai pas entendu sonner…Ça t’arrive souvent de débarquer chez les gens comme ça, tu as transplané directement ? 

-Ça ne te regarde pas en fait. 

Sirius alla déposer le livre en évidence sur le bureau, prit une plume et écrivit un mot rapide pour remercier Cassandra de s’être séparée de son précieux livre pour le dépanner. Il prenait tout son temps dans le seul but de déplaire à Bob. 

-Attends.. comment ça elle te l’a demandée ? Elle est à son Camp d’Aurors là. 

Sirius releva les yeux vers cet homme qui était le seul obstacle entre Cassandra et lui et le méprisa du regard. Cassis parlait de son Survivor Camp depuis des semaines entières et lui, il était incapable de se souvenir de son nom ? Il était lamentable. 

-Elle m’a envoyé une lettre si tu veux tout savoir. Tu vois Robert, il y a 4 types de personnes dans la vie de Cassis :  les membres de sa famille, ses amis, ses ex et moi. Moi je me situe dans la catégorie qui reçoit des lettres quand personne d’autres n’en a. Je te laisse deviner dans quelle catégorie tu es..

-Si tu ne sors pas immédiatement, tu le regretteras amèrement, lança froidement Robert. 

-Je suis moort de trouille. 

Il ne s’attendait pas à ce que Robert dégaine sa baguette aussi vite et lui jette un sort en plein visage. Il sentit comme un nuage l’asphixier, il tomba à genoux. Robert s’avança vers lui, alors qu’il saisissait sa baguette. Il lui écrasa la main au sol et donna un coup de pieds dans la baguette de Sirius. Il lui redressa alors le menton et sourit d’un air méprisant. 

-Je suis surtout dans la catégorie de mecs qui couchent avec elle et toi tu n’en fais pas parti. Mets toi ça dans le crâne. Elle est à moi, et toi.. tu peux tirer un trait sur elle. Je ne la laisserais jamais partir tu comprends ça. Je sais pertinemment ce que tu veux et tu ne l’auras jamais, tant que je serais là. Et je ne suis pas prêt de partir, crois-moi.

Sirius sentit la pression autour de sa gorge se relâcher et il inspira profondément. Il sentait une douleur physique au niveau de son cou. 

-Tu es un grand malade, s’écria-t-il en reprenant doucement son souffle.Quand elle..

-Je nierais en bloc. Et qui croira -t-elle, un mec comme toi ou moi ? Réfléchis bien avant de répondre. Je suis responsable, mature, adulte depuis un sacré bout de temps et j’ai été le meilleur coup de toute sa courte vie, alors que toi qu’est-ce que tu es ? Un adulescent immature. C’est tout ce que tu es. Un pauvre type et elle le sait. 

-Tu sais quoi Robert. L’adulescent t’emmerde et clairement si tu n’as rien compris sur mes liens avec Cassandra, alors tu devrais ouvrir grands tes oreilles de bandimons. Je la connais par cœur et si tu crois que ça se limite à son mental tu fais erreur. J’ai un truc que tu n’auras jamais. Moi je suis riche, désespérement riche. Je pourrais la couvrir de diamants si l’envie m’en prenait, alors que toi, à part, un paquet de Fizwizbiz, qu’est-ce que ton salaire minable de fonctionnaire peut lui offrir ?  Tu viens pas de notre monde et ça tu vois, c’est ce qui fera qu’elle ne restera pas avec toi. Elle ne restera jamais avec un mec d’un niveau social inférieur au sien, et ça tu l’as pas compris. Tu t’accroches mais votre relation va péricliter, tu es un boulet qu’elle traîne à sa cheville. Dès qu’elle aura envie de retourner dans son monde, quand elle grandira un peu et qu’elle arrêtera de se rebeller contre sa vraie nature qui la pousse vers les gens comme moi, elle te larguera sur le coin de la route. 

-Tu crois que je connais pas ton histoire Sirius Black ? Le monde que tu revendiques être le tien, tu n’en fais plus parti. Tu es un paria parmi les tiens. Ouvre les yeux Black. Tu es un môme qui se prend pour un adulte. Pas un adulte. Cassandra a besoin d’un homme. Pas d’une lavette qui fuit à la première contrariété. Je me fais pas de souci sur ma relation avec elle. 

-Oh vraiment ? Puisque tu n’as aucun souci à te faire à propos de ta relation avec elle, j’imagine que tu sais où elle était la veille de son départ et avec qui elle était.. Non ? Laisse moi te donner un indice. Elle était dans une suite appelée cocoon d’amour. Elle portait une nuisette en satin qui dévoilait merveilleusement son grain de beauté, celui qu’elle a juste sous la fesse droite et..

Le coup de poing fusa directement vers son nez. Il évita le poing droit mais pas le gauche qui s’écrasa sur son nez. Il y porta la main et vit du sang. Le sien ne fit qu’un tour et il lui renvoya coup par coup. Ils n’avaient pas besoin de leur baguette. C’était un combat mano-a-mano. Ils se battaient comme des chiffoniers. Et Sirius n’était pas si bon que ça. Il n’avait plus autant d’expérience qu’avant. Un uppercut du droit le fit tomber au sol et Bob posa son pied sur la tête du jeune homme. 

-Elle est à moi et si je remarque ne serait-ce qu’un regard de ta part, cette fois-là, ce sera autre chose qu’un petit règlement de compte. Tu seras un homme mort. Je viens peut-être pas du même monde que toi mais moi je sais me battre comme un homme et à la fin c’est moi qui fait jouir la fille et qui partage son lit. Oh en fait, un mot de tout cela à qui que ce soit et je ferais en sorte que Cassandra ne te parle plus jamais de toute ta vie. Compris ? 

Il ponctua sa petite tirade par un coup de pieds dans les côtes où Sirius lâcha un râle de douleur.

-Maintenant..

Il se redressa, saisit sa baguette pour allumer un feu, il lança de la poudre de cheminette dedans et projeta Sirius à travers. Sirius atterrit lourdement sur le tapis de son bureau. Il avait du sang qui lui coulait du nez. Il se releva, tant bien que mal pour aller voir se regarder dans un miroir. Il avait un début d’ecchymose sous l’oeil gauche, sa lèvre était fendue et son nez pissait le sang. Il retira sa robe et vit un bleu qui devenait violet. Il n’arivait pas à y croire. Ce type était un grand malade. Il se retourna quand il entendit du bruit dans le couloir. La porte de son bureau s’ouvrit et James se figea. 

-Putain ! Mais qu’est-ce qu’il s’est passé ! 

-À ton avis. Tu peux demander à un de mes elfes d’aller m’acheter une potion contre les bleus, stopl ? J’en ai plus du tout. 

James s’exécuta, pendant que Sirius ouvrit son armoire à potions à recherche d’un potion pour faire cesser le saignement de son nez. Il la trouva, l’ouvrit et renversa sa tête en arrière pour en verser quelques gouttes dans son nez. Il détestait cette sensation d’acide liquide dans son nez mais en quelques secondes, il sut que c’était bon. Il saisit son mouchoir pour se moucher et retirer le caillot de sang. 

-Bon, raconte. 

-C’est l’autre connard de Bob. Il a pas aimé apprendre que j’ai passé la nuit avec Cassis. 

-Quoi ? Bob ? Mais pour.. attends tu as passé la nuit avec Cassis ? Comment ça ? 

L’elfe de maison apparut à ce moment là avec la fiole. Le jeune homme la saisit et lui demanda de ramener du coton. Il versa de la potion sur le disque et se l’appliqua sous l’oeil et sur ses côtes. Il lâcha un petit râle de douleur. 

-La veille de son Survivor Camp, on était ensemble et je l’ai nargué. 

-Il est toujours chez elle ? Soigne toi et on va allez lui péter sa gueule de connard. 

-Non. 

James le regarda avec de grands yeux étonnés. 

-Attends tu vas pas laisser ça impuni. Il t’a roué de coups !! Je pensais pas qu’il en était capable. 

-Je ne pensais pas non plus, sinon j’aurais rien dit, ricana Sirius. Je vais me venger mais pas comme ça. Tu imagines la tête que tirerait Cassandra si elle le trouvait avec des bleus partout ? Elle ne nous adresserait plus jamais la parole. Non, non. On est pas des animaux. Je me vengerais un jour où il ne s’y attendra pas. La vengeance est un plat qui se mange froid mon ami. 

-Je ne comprends pas pourquoi l’avis de Cassandra t’importe autant. Tu ne crois pas une seule seconde qu’elle prendra ton parti. Moi je pense l’inverse. 

-Elle l’aime cette petite merde. Il ne se montre pas sous son vrai jour avec elle. On va changer ça c’est tout et agir comme lui.. dans l’ombre. Tu es avec moi ? 

-Évidemment, je ne vois pas pourquoi tu me poses la question. La seule chose que j’aimerais savoir c’est si tu as des sentiments pour elle. Réponds moi sincèrement, Sirius. 

-Je vais te répondre à la condition exprès que tu ne le répèteras ni à Lily ni à Lunard ou Queudver. À personne quoi. Et on en reparlera pas. 

-Je ne dirais rien. Tu es mon meilleur ami. Je ne te trahirais pas et on n’en reparlera pas. Alors ? 

-Oui. C’est vrai qu’elle ne me laisse pas indifférent, ajouta-t-il. C’est vrai je l’avoue mais franchement, y’a pas de quoi en faire tout un plat.

-J’imagine que ça aura de l’importance quand elle ne sera plus avec Bob. En tout cas tu peux compter sur moi pour t’aider à le dégager. C’est la meilleure amie de Lily. Je ne peux pas la laisser avec lui. C’est pas possible. Et tu es mon meilleur ami. On ne peut pas laisser cette fille qui ne te laisse pas indifférent avec ce taré. Alors c’est quoi ton plan d’attaque ? 

-Je n’y ai pas réfléchi. En fait qu’est-ce que tu fous là ? 

-Je voulais savoir ce qui s’était passé avec Magali Hemsworth et pourquoi tu as été au Pays de Galles. 

-Magali…Franchement. Je l’ai invité à sortir ce soir. 

-Bite repetita ? 

-Bite repetita. Elle est juste fabuleuse. J’aimerais la connaître mieux. Vraiment. Me regarde pas comme ça. 

-Si tu sors avec Magali, tu ne pourras pas sortir avec Cassandra. 

-Je t’ai jamais dit que je voulais sortir avec Cassis. Et même si j’en avais envie, je ne vais pas l’attendre indéfiniment. Donc oui je sors avec Magali ce soir. C’est pas une relation sérieuse pour autant. 

-Si tu le dis.

-Et pour le Pays de Galles. Andie m’a demandé de venir la voir pour qu’on parle de ma merveilleuse famille. Apparemment Bella et Narcissa trainent avec des mangemorts. Du moins selon leur sœur. Elle pense même que Bella en est une. Tu peux la comprendre, elle sort avec un né-Moldu en même temps. Elle n’est pas rassurée.

-Je ne sais pas pourquoi mais ça ne m’étonnes pas de la part de Bellatrix. J’ai jamais pu la piffrer ta cousine. Elle était un peu malsaine. 

-Elle l’est complètement. En tout cas, ce ne sont pas des accusations à la légère et Andromeda ne me l’aurait jamais dit si elle n’avait pas un sérieux doute à ce sujet. Je voulais demander à Callissandre Thompson si y’a un moyen de les repérer, pour en être sur. 

-Et si c’est tes cousines sont des mangemorts, qu’est-ce que tu comptes faire ? Vous avez pratiquement été élevé ensemble. 

Sirius regarda James d’un air défait. Il ne savait pas ce qu’il allait faire. Il haussa les épaules et fit la moue. Il espérait que c’était juste des supputations d’une cousine inquiète et non pas la réalité. Il le voulait vraiment. 

-Ah et elle voulait que je parle à mon frère. Apparemment il est bizarre. 

-Regulus.. Il a presque 17 ans maintenant.. Et il est bizarre ? Il est plus puceau quoi. 

-C’est ce que je lui ai dit mais elle veut que j’aille lui parler. Elle pense qu’une discussion fraternelle avec lui serait rédemptrice j’imagine. Enfin, bref, je vais débarquer dans le Poudlard Express en mode décontract, comme si c’était tout à fait normal d’avoir une relation avec son frère que par ce moyen là. 

-Ce n’est pas de ta faute, mec. 

-Un peu. Enfin bref. Tu es prêt à reprendre les cours de botanique avec le Pr Grosnez ? 

-M’en parle pas. Je suis dégoûté de devoir déjà reprendre. Lily ne reprend que dans une semaine, elle. J’aurais dû faire métamorphose moi aussi. Elle aura des horaires beaucoup plus cool que moi en plus.

-C’est la dure réalité de la vie. 

-Ta vie n’est pas aussi dure que ça; je te rappelle que toi tu passes ta vie entourée de canons de beauté. 

-C’est la raison pour laquelle je fais des études avec une dominante en Sortilèges Appliqués. Tu as choisi les mauvaises dominantes à la base. Botanique et Créatures Magiques ? Sérieusement ? 

-Oh la ferme. Je te rappelle qu’on a tiré au sort. 

Sirius donna une bourade à son meilleur ami mais ce dernier n’était pas fâché contre lui. Il se connaissait depuis tellement de temps maintenant. 

-Ça fait 9 ans, aujourd’hui. Moi qui pensait qu’on allait fêter ça aujourd’hui.. je me plante à ce que je vois. 

-De quoi tu parles ? 

-De notre première rencontre mon amour. 

James éclata de rire et retira ses lunettes pour essuyer les larmes qui coulaient de ses yeux. Il était fêlé mais c’était son meilleur ami. 

-On fête ça ce week-end avec les mecs. On s’est retrouvé dans le même wagon au final. 

Sirius regarda sa montre et soupira d’un air excédé. Il était presque midi. Il devait y aller. James lui tapa dans le dos pour lui souhaiter bonne chance avec Regulus avant de partir. Sirius se regarda dans le miroir. Il appréhendait cette rencontre avec son frère. 

Le jeune homme enfila sa cape et transplana sur la voie 9¾, il reconnut quelques parents de certains de ses anciens camarades de classe. Il se faufila entre eux en évitant de se faire remarquer. Il se figea quand il entendit la voix de sa mère. Elle était devant lui et n’avait pas changé du tout. Elle le fit frémir à la fois de honte et d’horreur. La dernière fois qu’il avait ressenti ça, c’était quand il avait quitté Square Grimmaurd. Il remarqua le regard froid de son frère. Il était d’une minceur cadavérique. Il ne devait pas le voir maintenant. Il passa derrière elle et monta dans le train. Il se rendit à la cabine du fond; Il savait que son frère allait monter là. Cela lui faisait bizarre d’être là. Assis dans ce train vers Poudlard. Il n’était pas du côté du quai aussi, il était certain que sa mère ne pourrait pas le voir. Il se demandait pourquoi il avait réagit comme ça. Il aurait pu leur parler sur le quai, dans ce terrain neutre. Il aurait pu vaincre cette honte qu’il avait, et saluer sa mère. Parce que c’était bien ce qu’il ressentait, de la honte. Mais ce n’était pas pour son comportement mais de celui de sa famille. Qu’avaient-ils tous à en pas accepter la différence dans ce souci de préserver une relative pureté du sang ? Pourquoi ne comprenaient-ils pas que la différence les enrichirait et empêcherait leur extinction ? Le train se mit en marche et Sirius ne tarda pas à entendre les pas de loup de son frère et le rire d’une fille bécasse. 

-Salut Reg’. 

La fille qui l’accompagnait était mignonne. Pâle mais mignonne. Elle avait de grands yeux noisettes un peu stupides, certes mais son teint de pêche et ses longs cheveux châtains lui donnait un certain charme. Sirius lui sourit gentiment et la jeune fille devinr rose pâle. Elle le trouvait sexy, c’était clair. 

-Sirius. Qu’est-ce que tu fous là ? demanda froidement son frère. 

-C’est comme ça qu’on dit bonjour à son frère aîné ?

-C’est ton frère ? Je ne savais pas que tu avais un frère chouchou. 

Regulus tourna les yeux vers elle avec un tel regard froid qu’elle rougit. Sirius haussa un sourcil quand son frère lui répondit d’un air acerbe “Qu’est-ce que ça peut te foutre , espèce d’idiote ? ”
-Dis-moi, tu pourrais nous laisser quelques moments tous les deux ? Il faut que j’apprenne à mon petit frère comment se comporter avec les jolies jeunes filles qui lui posent des questions de manière sympathique. De toute évidence, il n’a pas tout saisi lors de son éducation. Je suis désolé pour son comportement, vraiment. Tiens, dit-il en lui tendant une petite bourse remplie de Gallions, va t’acheter de quoi grignoter durant le trajet. Tu n’auras qu’à revenir avec ce goujat juste après. Il te présentera ses excuses en bonne et due forme. 

 

La jeune femme lui sourit, jeta un regard froid à Regulus et s’en alla, laissant les deux Black face à face. Regulus avait tellement grandi depuis 3 ans. Il avait maigri aussi. Sirius pouvait sentir le trouble de son frère. Ce dernier se demandait si il devait le prendre dans ses bras ou lui cracher dessus comme un traître. Peut-être que Andromeda avait raison. Tout espoir n’était pas perdu pour lui. Sirius se leva, (il était plus grand que lui ) et il le serra contre lui. Son frère resta de marbre au début puis il se détendit au fur et à mesure. Il finit par serrer son frère dans ses bras. Sirius se détacha et lui fit signe de s’assoir. 

-Alors ? Quoi de neuf ?

-Quoi de neuf dans notre famille ou quoi de neuf pour moi ? 

-Toi en particulier mais si tu comptes me parles des autres, c’est toi qui voit. 

-Mère a rayé ton nom de la tapisserie l’autre jour. Elle s’y est reprise à 3 fois. Un véritable massacre. 

-J’en suis navré. Elle a probablement détruit le nom le plus fameux de la liste. Dis-moi que c’était pas ta copine que tu as envoyé bouler comme ça., elle va t’en vouloir. 

-Elle ? Non pas du tout c’est une fille avec qui je couche c’est tout. Tu nous as interrompu d’ailleurs, je devrais rajouter ça à la liste de tes griefs. 

-La liste de mes griefs ? Tu parles de cette pseudo traitrise à mon sang c’est ça ? Tout ça parce que je suis un Gryffondor et que mes amis n’étaient pas des nobles c’est ça ? Elle a pas l’air très noble la fille avec qui tu couches, tu crois que Mère dirait quoi si elle l’apprenait ? 

-Elle serait fu.. attends de quoi tu parles là, ce n’est pas parce que tu étais à Gryffondor. 

-Ah ouais ? Tu crois que c’était pourquoi à ton avis ? Parce que mon meilleur ami vient d’une vieille famille de sorcier ? Parce que j’étais l’un des meilleurs élèves de Poudlard? Ne sois pas stupide. 

-C’est parce que tu fricotes avec des moldus. 

Il avait lâché ce mot avec un tel mépris que Sirius en resta bouche bée. Il essaya de faire fi du sentiment horrifiant qui naissait lui. Il allait lui répondre sèchement mais il préféra ne pas envenimé les choses. 

-Des moldus ? C’est ce qu’elle t’a raconté ? Je n’ai jamais fricoté avec des moldus. Franchement Reg’ tu as pas cru ça j’espêre. Je suis parti parce que je n’en pouvais plus de cette famille. Il y avait trop de haine, trop d’arrogance et de mépris. On ne peut pas rester éternellement dans une famille où on craint de présenter une personne avec qui on couche de peur qu’elle soit jugée inacceptable. On est loin d’être supérieur aux autres. Sur certains points, je veux bien l’admettre mais pas en tout. 

Regulus ouvrit la bouche pour parler et la referma soufflé. 

-Vraiment ? Tu n’as jamais. 

-Jamais, je ne suis jamais sortie avec une moldue, ajouta-t-il en repensant aux lèvres de Missy, la moldue avec qui il avait couché deux jours avant. 

-Mais les photos..

-Des bombasses. J’avais juste mis des photos de filles que je trouvais canons; pour moi une femme est juste sexy. Qu’importe qu’elle soit moldu ou sorcière. Ok, c’était dans des magazines moldus mais j’étais ado. C’était de la provoc’ et franchement, elles étaient canons. Elles avaient tout là où il faut. Rougis pas comme ça banane. Elle était mignonne comme tout la gamine que tu as ramené. 

-C’est vrai. Candy. Elle est passable. 

-D’ailleurs, j’ai un truc pour toi. 

Sirius sortit une bourse de sa poche, l’ourit et en sortit une bouteille de champagne.

-Je ne sais pas depuis quand tu n’es plus puceau mais c’est plutôt uen bonne nouvelle alors je me suis dit qu’une coupe de champagne de ma réserve personnelle serait pas mal pour fêter ça. Tiens. Planque la une fois à Poudlard. 

-Je suis désolé, je ne peux pas accepter. 

-Arrête Regulus. Fais pas ta prude comme ça. Faire des conneries dans la vie nous permet de grandir. C’est une champagne que j’ai été cherché en France justement pour ce genre d’occasion ! 

-Je ne veux rien de toi Sirius. 

Cela lui fit un choc, mais il ne le montra pas. 

-Pourquoi ça ? demanda-t-il froidement. 

-Parce que.. parce que je suis fâché contre toi. Tu es parti sans rien me dire du jour au lendemain. Tu as claqué la porte et tu ne m’as rien dit, rien envoyé depuis. Rien du tout. Tu m’as rayé de ta vie alors que moi je devrais t’ouvrir les bras comme si tu étais le fils prodigue ? Tu rêves. On était pas proche avant, pourquoi on serait proche maintenant ? Dis-moi ? 

-Parce que tu es mon frère. On a le même sang qui coule dans nos veines. Le même tu entends. Je n’étais pas fâché contre toi à l’époque. Je ne voulais pas que tu sois considéré comme un paria parce que tu aurais reçu une lettre de moi, ou parce que quelqu’un aurait cafté en nous voyant ensemble. Tu étais trop jeune pour pouvoir suivre la même voie que moi. Je ne t’en ai jamais voulu. Jamais. il m’a fallut trois ans pour avoir la force d’affronter ton regard mon frère. Trois ans. On était pas proche mais ce n’est pas pour ça que je ne t’aimais pas ou que je ne t’aime pas. Je t’ai toujours aimé Regulus. Et ça me peine que tu puisses croire le contraire. Accepte cette bouteille, fais en ce que tu veux, jette là contre le mur ou à la poubelle mais prends là. C’est le gage de mon envie de renouer avec toi. 

Sirius posa sa main sur l’épaule de son frère et s’arrêta à une vingtaine de centimètres de son visage. Il savait qu’il l’avait convaincu.

-Cette fois-ci je ne t’abandonnerais pas. Je comprends ton point de vue mais cette fois tu peux compter sur moi. Ne fais rien d’inconsidérer ou ne fais pas quelqueschose de stupide que tu ne pourrais pas réparer. Si tu as besoin de parler, envoie moi un message, je passerais te voir. Tu peux tout me dire. Tout. Ah en fait, excuse-toi dès qu’elle reviendra sinon elle n’ouvrira plus jamais les cuisses. Les filles sont rancunières.

Sirius se leva au moment où la jeune amie de son frère revint, les bras chargés de nourriture. 

-Tu t’en vas déjà ? 

-Oui. J’en ai fini et puis Regulus m’a avoué qu’il voulait passer du temps seul avec toi. Tu lui as manqué durant les vacances et je comprends pourquoi. Au revoir Reg’, pense à ce que je t’ai dit. 

-Attends ! lui cria son frère une fois qu’il déambulait dans les couloirs. Sirius ! 

Ce dernier se retourna en masquant le sourire satisfait sur ses lèvres. 

-Ça m’a fait plaisir de te voir. Je suis sincère, ajouta-t-il. Je dirais rien à Mère. Mais ça m’a fait plaisir de voir que.. que tu vas bien. À bientôt. 

 

Sirius hocha la tête et transplana sur le côté du train. Il le regarda s’éloigner. Son frère avait toujours été influençable.Depuis sa plus tendre enfance. Andromeda avait eu raison de le mettre en garde. Il fallait à tout prix qu’il récupère son frère maintenant, sinon il serait perdu à jamais. Le mépris qu’il avait entendu dans la voix de son frère quand il avait parlé de moldu l’avait fait frémir intérieurement. Comment pouvait-on les haïr autant ? il devait faire en sorte que son frère n’apprenne pas qu’il couchait parfois avec des modues.Du moins pas tout de suite alors qu’il était toujours sous l’influence de leurs parents et cousins. Il sentait qu’il aurait besoin de toute sa force de persuasion pour le ramener sur le droit chemin et lui montrer que les moldus étaient comme tout le monde et non inférieurs à eux. Regulus avait changé, pas forcément comme il aurait voulu mais il avait changé. Il était devenu plus froid, plus maigre, tellement plus Black. Ce n’était pas forcément un compliment dans la bouche de Sirius. Sirius regarda autour de lui. Il était en pleine campagne au milieu des fourrés. Il devait rejoindre la civilisation. Il transplana au Chaudron Baveur. 

-Salut Tom. Je peux avoir une soda de branchiflore ? 

-Sirius ? 

Le frère de Cassandra s’avança vers lui et lui serra la main d’un air chaleureux. 

-Qu’est-ce que tu fous là ? tu picoles avant ta réunion de rentrée c’est ça ? 

-Non pas du tout. J’ai juste soif. Tu es pas sensé être entrain de travailler à l’hôpital toi ? 

-Si si. Je suis passé chercher une commande. Faut bien se sustenter dans la vie. Merci Tom. Alors tu as hâte de reprendre ta vie trépidante d’étudiant ? 

-Tellement hâte. Dis-moi est-ce que tu sais si Calli est dans les parages ? J’ai un truc à lui demander…

-Elle dîne à la maison ce soir avec tous les enfants. Sophie a repris le boulot ce matin et elle s’est envolée pour la Nouvelle-Zélande. Elle avait besoin de s’éloigner de tout ça. Tu veux te joindre à nous ? 

-Je suis déjà pris ce soir, je sors avec Magali. 

-Tu sors avec..Jackpot quoi ! Écoute je vais lui dire que tu veux la voir… Ou sinon passe au QG. 

-C’est une demande personnelle en fait. Je préfèrerais pas avoir à mêler toute la profession à ça pour l’instant. 

Charles le regarda d’un air étrange et hocha la tête sérieusement, avant de partir. Oui, il devait absolument savoir au plus vite si son frère avait des mangemorts dans son entourage. Et si c’était avéré, il devrait de ce pas prévenir Dumbledore et soustraire son frère à cette influence plus que néfaste que formait cette famille toujours pure mais dégénérée.

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