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Marché,... conclu ?

Chapitre n°2: Punition et récidive

Hermione marchait dans un couloir, absorbée dans ses pensées, elle ne remarquait pas les quelques élèves qui la saluait. Ses traits étaient tirés, signe témoignant du manque de sommeil. La jeune fille avait prit sa douche dans la salle sur demande, elle n'était même pas passé par son dortoir pour prendre des affaires, elle s'était contentée de les invoquer à l'aide de sa baguette magique nouvellement retrouvée. Après avoir enfilé son uniforme d'hiver, elle avait pris son sac et avait quitté la salle sur demande. Elle ne cessait de se répéter les mêmes phrases, encore et encore depuis qu'elle avait lu le mot laissé par Malefoy. Elle n'arrivait pas à croire qu'elle avait fait ça. Coucher avec Draco,.. avec Draco ! Elle était dans la bouse de Dragon jusqu'au cou. Les 100 points retirés à la maison Gryffondor et la colère que n'allaient pas manquer d'exprimer les élèves de sa maison n'étaient rien à côté du reste..., Malefoy allait sans aucun doute, lui faire vivre l'enfer. Un couinement s'échappa de ses lèvres tandis qu'elle s'imaginait la vengeance du Préfet en Chef.

- Hey ! Hermione ! l'interpella Harry en arrivant à sa rencontre. Le garçon à la cicatrice était heureux depuis la fin de la guerre et semblait prendre la vie du bon côté quelques soient les évènements.


- Oh, salut Harry lui répondit la Préfète en Chef qui ne l'avait pas vu arriver.


- Tu sais ce qu'il s'est passé ? La maison a perdu 100 points ! Et celle de Serpentard aussi, quoique ces points là je m'en fous.

Son meilleur ami était visiblement énervé de voir que la Maison Gryffondor avait perdu autant de points en une seule nuit.

-Est-ce que tu sais ce qui a bien pu arriver ? Harry semblait plus curieux que réellement en colère.

Les deux amis se dirigeaient vers la grande salle afin d'aller y prendre leur petit déjeuner. Le rouge monta aux joues de la jeune fille à l'évocation des points perdu,... par sa faute. Et, sans surprise, elle repensa à la nuit passée. Ses joues virèrent au rouge pivoine tandis que ses souvenirs remontaient à sa mémoire.

- Heu,.. je,.. je ne sais pas, je viens juste de voir ça aussi, bégaya t-elle. La brune s'en voulait de mentir à son ami, mais elle ne pouvait raisonnablement pas dire la vérité.

- Harry ! Hermione ! C'est quoi cette histoire ?! Hermione c'est vrai ce que raconte Malefoy ? Ron avait les oreilles aussi rouge que les joues de la jeune fille quelques secondes plus tôt. Le jeune Weasley arrivait à leur rencontre.

Le sang se glaça dans les veines d'Hermione. Comment Malefoy avait il pu ? Ce satané serpent vicieux ! Il avait osé ! Qu'allait elle bien pouvoir dire maintenant ?! En même temps, cela n'était guerre étonnant, venant d'un Malefoy !

- Hermione ! l'appela a nouveau le rouquin.

Faisant fit des interpellations de son ami, Hermione se dirigea d'un pas rapide vers la grande salle. A hauteur de la double porte, elle chercha du regard celui à qui elle comptait bien jeter un sort qui l'enverrait en un seul bond au fond du lac noir. Quand elle eu repéré la tête blonde, elle fendit la foule. Draco était entouré par plusieurs autres Serpentards avec qui il riait bruyamment. Ce salop était sans aucun doute en train de raconter par quelle ruse il avait mis la Miss je-sais-tout dans son lit ! Une fois arrivée, la jeune fille s'arrêta et fixa son regard rendu aussi noir que l'onyx par la colère sur le Préfet en chef.

- MALEFOY ! Hurla la brune en pointant du doigt son amant d'une nuit. Le Serpentard leva un regard vide de toute expression vers la jeune fille.

- Vire de la sang-de-bourbe, tu pollues mon air. Les Serpentards présent éclatèrent de rire.

- La ferme Malefoy, lève tes fesses de se banc et viens avec moi ! TOUT DE SUITE !

Hermione pivota sur ses pieds et sans même vérifier que son ennemi de toujours la suivait, elle sortit de la grande salle. Elle allait lui faire payer à ce foutu Serpentard ! Peut être que son sang était pur mais son âme était surement aussi sombre que les cendres tapissant les enfers ! La rage l'habitait, le sang parcourant ses veines étaient chargé d'adrénaline, si bien que ses mains tremblaient.

- Qu'est ce que tu me veux Granger ? tu digères mal ton jus de citrouille ? demanda Draco de sa voix trainante.

Il s'était arrêté à quelques pas de la jeune fille. Ses yeux d'ordinaire bleu clair, était aussi gris et froid que la pierre roulant dans le lit d'une rivière. Les deux protagonistes étaient plantés au milieu du Hall d'entrée.

- Comment as tu osé ? Hurla Hermione sans tenir compte de la foule qui se massait autour d'eux deux. Elle était plus en colère qu'elle ne l'avait jamais été. Elle sentait son sang pulser derrière ses yeux, et son cœur raisonner dans sa gorge. Le visage fièrement levé, elle pointait un doigt inquisiteur en direction de la poitrine du beau blond.

- Comment j'ai osé quoi Granger ? Est ce ma faute si le sort que tu m'as gentiment jeté hier soir a détruit l'aile Ouest du quatrième étage ? Je veux bien qu'une sang-de-bourbe telle que toi n'y connaisse rien en terme de bienséance, mais à ce point là, je pourrai presque en être triste.
La phrase qu'Hermione était sur le point de lancer mourut dans sa gorge, si bien que le jeune Malefoy enchaina par une autre réplique, tout en passant négligemment une main dans ses cheveux.

- Il serait plus dans l'ordre des choses que cela soit moi qui vienne te remettre à ta juste place de sang de bourbe Granger ! N'est ce pas à toi que je dois la suppression de mes privilèges de Préfets ?! Le jeune homme s'approcha de la jeune fille et la toisa de toute sa hauteur. Le doux parfum de la sorcière vînt lui chatouiller les narines.

Hermione releva les yeux pour foudroyer le blond Serpentard. Il avait le culot de rejeter la faute sur elle, alors qu'il était seul responsable de leurs ennuis ! Il ne perdait rien pour attendre ! Alors qu'elle vrillait ses pupilles dans l'océan de Draco, elle sentit une vague de chaleur parcourir lentement son corps tout en s'attardant quelques secondes de plus au niveau de son ventre. Les yeux bleu de Malefoy étaient hypnotiques, si bien qu'elle avait l'impression d'être à nouveau seule avec lui dans la salle sur demande. Une envie irrésistible était en train de s'installer dans son esprit... Il suffirait qu'elle se mette sur la pointe des pieds, ou bien qu'elle s'avance de quelques centimètre. La distance qui les séparaient était si courte que l'odeur de l'after-schave de Draco arrivait jusqu'à elle. Inévitablement, les souvenir de la nuit dernière lui revinrent à l'esprit; les mains chaudes de Draco sur son corps, le goût sucré de sa langue contre la sienne, ses cheveux si doux entre ses doigts, leur souffles mêlés, leur corps enlacés. Stop ! Non non non, il ne fallait pas ! Comment pouvait elle repenser à ça, à un moment pareil ! Remue toi Hermione ! Ce n'est pas le moment de fondre devant ces yeux si froids et si tendre à la fois,.. et cette bouche.  NON ! Foudroyer du regard, c'est ça qu'il faut faire !

- Allons, que ce passe t il ici ?! Laissez moi passer !
La directrice arriva et regarda tour à tour les deux élèves qui ne se lâchaient pas des yeux.

- Miss Granger ! Mr Malefoy ! Les points retirés cette nuit et votre punition ne vous ont pas suffit ? Voulez vous que je retire encore quelques points à vos maisons respectives ? La directrice était très remontée, derrière ses lunettes, ses yeux semblaient lancer des éclairs aux reflets vert.

Hermione sursauta quand elle se rendit compte de la présence du professeur, et ses joues se tintèrent immédiatement en rose pâle.

- Cela ne sera pas nécessaire, professeur, nous en avions terminé, répondit le Préfèt en Chef de sa voix trainante et à la limite de l'irrespect.

- J'en suis heureuse, claqua la voix de la directrice. Vous êtes attendus tout les deux dans le bureau de Mr Rusard à 20h ce soir, tachez de ne pas être en retard. Je vous laisse une seconde chance, à tous les deux. Je n'ai prévenu aucun de vos parents, mais je pourrais très bien revenir sur ma décision si vous ne faîtes pas d'efforts. La directrice était hors d'elle, elle tourna ensuite les talons et fit déguerpir la foule en les menaçants de son regard.

- J'en ai pas fini avec toi Granger, susurra Malefoy une fois qu'il fut seul avec Hermione dans le Hall.
Draco s'était rapproché de la jeune fille jusqu'à la frôler. Il la toisa pendant une poignée de secondes, puis, s'en alla vers son premier cours.

Hermione était comme paralysée. Au delà du problème qu'était à lui seul Draco Malefoy, la directrice était très remontée contre elle. Elle qui n'avait jamais mis un professeur en colère, bien au contraire, se demandait comment elle allait pouvoir arranger les choses.

- J'arrive pas à croire ce qu'à dit la fouine ! s'exclama Ron en rejoignant Hermione alors que Draco tournait à l'angle du couloir.

Ne comprenant pas à quoi voulait en venir Ron, elle haussa les sourcils.

- Tu aurais dû le dire tout de suite que tu avais fait perdre des points à la Maison pour avoir tenté de pulvériser ce crétin d'arrogant !
Un large sourire fendait son visage en deux, et ses yeux pétillaient. Il n'aurait pas pu être plus heureux, même si on lui avait annoncé que son anniversaire était avancé de 6 mois.

- C'est vrai, Ron a raison. Tu as mon consentement pour réitérer l'expérience autant qu'il te plaira. Les points et la coupe des quatre des maisons ne sont rien à côté de la joie de voir Malefoy être envoyé dans les airs par un de tes sorts !

Ron et Harry éclatèrent de rire tandis qu'Hermione était outrée.

- Ce n'est pas un jeu ! McGonagal est vraiment, vraiment très en colère contre moi.

- Mais non, t'inquiètes pas, c'est de toi que l'on parle là, Hermione. Les profs t'adorent ! Et puis, ils ne peuvent rien contre nous ! C'est grâce à toi, Harry et moi que ce dingue de tu-sais-qui est 6 pieds sous terre maintenant.

- Exact ! Allez, ne fais pas cette tête. Les autres ne vont pas t'en vouloir, de toute façon on récupérera les points au prochain match, samedi on joue contre Poufsouffle, on attendra d'avoir suffisamment de points avant de mettre fin au match.

Hermione était touchée par l'attention des garçons.

- Bon, c'est pas tout mais, la vieille a bien dit que tu était en retenue avec Rusard ? demanda Ron avec dégout.

- Pire, avec Malefoy ? ajouta Harry en posant une main réconfortante sur l'épaule de son amie.

Hermione hocha la tête en se composant une mine dépitée. Bien sûr, elle était outrée d'avoir écopé d'une retenue, surtout à cause de Malefoy, mais quelque part, une toute petite, petite, petite partie de son esprit se réjouissait de pouvoir passer un peu de temps en compagnie du blond platine. Autant être honnête avec elle même, elle aimait Ron, vraiment, de tout son coeur: il était gentil, attentionné, il l'a faisait rire et surtout, il l'aimait lui aussi. Il était toujours là pour elle, pour lui remonter le moral quand elle n'était pas au mieux de sa forme et la soutenir dans les moments difficiles. Mais Draco,... Draco, malgré son attitude égoïste, ses répliques acerbes, et tout ce qui faisait qu'il était méprisable et haïssable, quelque chose en lui était mystérieux, et ce mystère était irrésistiblement attirant.

Depuis quelques années, Hermione ressentait une attirance pour le blond, et même si elle luttait contre ce sentiment qui, soit dit en passant, était une très mauvaise idée, rien n'y faisait, dès qu'elle croisait le serpentard, qu'elle entendait sa voix, ou qu'elle sentait son parfum, tout les efforts fait pour tenter de ressentir la même chose pour Ron volaient en éclat. La nuit qu'elle avait passé avec Draco avait été un vrai rêve, si bien qu'elle avait un peu de mal à croire que cela s'était réellement produit. Mais la sensation qu'elle ressentait au fond de son être, cette légère douleur qui pulsait à chaque battement de coeur, lui confirmait que sa virginité n'était plus que de l'histoire ancienne, et, elle le vivait plutôt bien. Elle s'en voulait, évidemment, elle avait trahit Ron, et jamais il ne lui pardonnerai s'il venait à l'apprendre, elle même ne se pardonnerait pas d'avoir céder à ses pulsions.

Mais, bien qu'elle s'en voulait au delà des mots, une part d'elle n'était pas dérangée plus que ça. Elle aimait Ron, mais elle aimait... elle aimait Draco aussi, pas de la même manière cependant.

- Hermione ? l'interpella Ron. Tu es bien songeuse, ça va ?
Ron lui prit la main tandis qu'ils se dirigeaient tout les trois vers la grande salle afin d'aller y prendre,enfin, leur petit déjeuner.

- Je me disais juste qu'il fallait encore que je fasse les 40 centimètres de parchemin sur la transmutation, et que je m'entraine au sort de transposition, mentit Hermione.

- Non, mais il faut que tu arrêtes là, c'est les vacances dans trois jours, on aura tout le temps pour faire nos devoirs ! s'exclama Ron, tandis que Harry hochait vigoureusement de la tête afin de soutenir son ami.

                                                                                                                  ***

La journée s'écoula, tantôt lentement, tantôt rapidement. Dans l'esprit d'Hermione un combat s'était engagé, à certains instants l'angoisse la gagnait, elle était alors prise de panique, son coeur s'emballait, ses mains devenaient moites, elle se demandait ce qu'était capable de faire Malefoy pour se venger. A d'autres moments, elle avait presque hâte d'être de nouveau près de lui, à ces instants là, elle repensait à la nuit qu'ils avaient passé, la tendresse dont il avait fait preuve, sa délicatesse et sa prévenance avant de la pénétrer, sa douceur quand il lui avait murmuré à l'oreille que tout irait bien, ses mains si forte et si sensible à la fois.

Hermione secoua la tête de droite à gauche, comme pour évacuer ses pensées. Il fallait qu'elle mette de l'ordre dans ses sentiments, et le moment était mal choisi : assise face à Ron dans la grande salle, sa fourchette pleine de petits pois à mi chemin entre sa bouche et son assiette.

Ron et Harry était en pleine conversation "Quidditch", le prochain match allait opposer Gryffondor à Poufsouffle, si bien qu'ils ne voyaient pas qu'Hermione était en plein combat intérieur, et en pleine hésitation quant à son engagement avec Ron. Celui-ci lui avait demandé, ainsi qu'à Harry, de passer les vacances de Noël chez lui. La jeune fille ne savait pas quoi faire, et se demandait s'il n'était pas préférable de rentrer chez ses parents afin de réfléchir.

Alors qu'elle était sur le point d'enfourner sa fourchette de petits pois, une voix près d'elle la fit sursauter, si bien que les petits pois volèrent dans les airs avant de venir s'éparpiller sur la table.

- Il est presque 20h Granger, alors accélère.

Hermione se retourna pour tomber nez-à-nez avec la chemise blanche immaculée de Malefoy. Celui ci se recula d'un pas puis s'éloigna en direction de la grande porte.

- Je dois y aller les garçons,..annonça Hermione en se levant.

- Si l'occasion se présente, n'hésite pas à envoyer un sort cuisant à cet abruti afin qu'il ferme sa gueule de serpent jusqu'à la fin de l'année, lui conseilla Ron après avoir avalé la grosse bouchée de purée de citrouille qu'il avait fourré dans sa bouche.

- Je suis d'accord avec lui... mais, fais attention à toi, avec un Malefoy on ne sait jamais, enchaîna Harry en l'encourageant d'un sourire.

Hermione les salua à nouveau et se dépêcha de descendre au bureau de Rusard. Devant la porte fermée (il n'était pas encore 20h) Draco était adossé au mur, véritable sculpture vivante.

La jeune fille sentit le rouge lui monter aux joues et baissa rapidement le regard en direction des pierres grises au sol.

En attendant l'arrivée du concierge, elle s'adossa également au mur, en face de Malefoy. Elle avait envie de lui envoyer ses quatre vérités en pleine figure, mais, seul dans ce couloir lugubre, adossé à ce mur, le grand et fier Malefoy ressemblait plus à un jeune homme fatigué. La tête baissée, ses cheveux tombant sur son visage, Draco semblait presque normal, voir même fragile. Hermione ne pouvait s'empêcher de penser à ce qu'avait dit le matin même le blond serpentard. Loin de crier sur les toits sa nuit passée avec elle, il avait trouvé une excuse pour expliquer la perte de points des 2 maisons. Bon, il lui mettait tout sur le dos, mais, quelque part... elle éprouvait de la sympathie pour lui, une sorte de reconnaissance.

- Merci, lui dit elle en le regardant dans les yeux.

Draco releva la tête qu'il maintenait baissé pour venir à la rencontre du visage d'Hermione.

- Aurais-tu perdu la tête ? la cassa t il en la méprisant du regard

Malgré elle, Hermione sentit ses lèvres s'étirer en un mince sourire. Depuis le temps, elle ne devrait plus être surprise, mais la façon qu'avait le Serpentard de se protéger en insultant les autres d'une manière ou d'une autre la faisait toujours sourire.

- Merci, pour ce matin, je m'attendais à ce que tu.. que tu, commença Hermione, mais elle n'arrivait pas à prononcer à voix haute ce à quoi elle avait pensé toute la journée.

- Tu t'attendais à ce que je dise à qui veut bien l'entendre que tu n'étais plus vierge, et que tu ne le devais qu'à mon illustre personne ? Les yeux de Draco semblaient briller d'une lueur indescriptible, et son visage était presque souriant.

- On peut dire ça comme ça, même si autant d'éloge envers toi même n'est pas forcément ce qu'il y a de plus approprié, répondit la sorcière en lui retournant son regard.

- C'est là que tu as tort Granger, les éloges sont ce qui me va le mieux.
Draco ne se cachait plus, et un vrai sourire étirait ses fines lèvres, même s'il s'agissait d'un tout petit sourire qui serait passé inaperçu pour d'autres. Hermione était heureuse qu'il se dévoile, ne serait-ce qu'un peu à elle. Draco était beau, cela aurait un mensonge que de dire le contraire, mais quand ses traits se détendaient un peu, il était magnifique, il semblait même irradier.

Des bruits de pas résonnèrent dans le couloir, et telle une huître, le visage de Draco se ferma.

- Vous êtes là,... ronchonna le vieux concierge au bout du couloir. J'espère que vous n'êtes pas fatigués parce que vous êtes pas près de vous coucher.
Mr Rusard entra une grosse clef dans le verrou de la porte de son bureau, la fit tourner, puis poussa la lourde porte qui vint frapper la pierre froide avec un bruit sourd.

- Ces cartons sont plein de dossiers d'élèves qui ont enfreint le règlement, vous devez les ranger par ordre alphabétique dans les étagères qui sont sur ce mur. Quand onze heure sonnera, vous pourrez retourner à vos dortoirs. Vous reviendrez autant de fois qu'il faudra pour que chaque dossier soit rangé à sa place. L'usage de la magie ne vous est pas permis.

La petite pièce carré ne comportait que peu de choses, une table sur laquelle trois piles de 2 cartons étaient entassées, trois chaises, une porte donnant sur une autre pièce (surement là où Rusard rangeait ses très aimées chaînes) et plusieurs étagères couraient sur les murs restant. Chaque carton devait comporter une cinquantaine de dossier, il allait falloir un temps fou pour tous les ranger !

- Je vous laisse à votre tâche.
Un sourire sadique ourlait ses lèvres grises, etcs'est en sifflotant qu'il s'en alla faire sa ronde dans les couloirs à la recherche de quelques élèves fauteurs de troubles. Ses pas raisonnèrent quelques instants dans le couloir puis s'évanouir dans la nuit.

- Quand mon père va apprendre ça ! s'énerva Draco en jetant un regard circulaire à la pièce lugubre.

- Laisse donc ton père où il est et aide moi à ranger les dossiers, plus vite on aura terminé et plus vite on pourra rentrer dans nos dortoirs. Hemione ouvrit le premier carton dont un nuage de poussière s'échappa.

- Toi tu fais ce que tu veux Granger, mais ne compte pas sur moi pour toucher ses cartons répugnants. En plus il ne veut pas que l'on use de magie ! Non mais on est pas des moldus !

Draco se laissa tomber sur la chaise la plus proche, croisa ses jambes et se mit à jouer avec sa baguette en la faisant tourner entre ses doigts.

- Arrêtes de jouer les miss bikini et fais ta part de boulot ! Je te rappelle que c'est de ta faute si on en est là !
Hermione sortit plusieurs dossiers, épousseta la poussière qui les recouvrait puis commença à les classer dans les étagères.

- Ferme là ! Je n'ai nul besoin de tes remontrances !

Hermione preta aucune attention au Serpentard et continua sa tâche, qui n'était pas aussi contraignante que ça en fait. Elle se concentrait sur son travail et cela lui évitait de penser à autre chose, et en particulier à un certain blond qui était assis pas très loin.

Draco regardait Hermione faire ses allers et retour entre les cartons et les étagères. Parfois la jeune fille remettait une mèche de cheveux rebelle en place en la plaçant derrière ses oreilles. Les doigts fins de la sorcière glissaient le long des dossiers afin d'en retirer la poussière. Draco ne pouvait pas s'empecher de repenser à l'exquise sensation des doigts d'Hermione quand elle les passaient dans ses cheveux blond. Son regard se porta sur les jambes fines de la sorcière, et avec le froid qui régnait dans la salle, la chair de poule parcourait sa peau délicate. Draco s'imagina caresser cette peau, remonter le long de la jambe et glisser ses mains jusque sur les hanches de la jeune fille. Une vague de chaleur le parcourut et une sensation bien trop connue faisait son apparition. Il fallait qu'il arrête de penser à la gryffondor ! Ce n'était qu'une sang de bourbe ! Comment une fille des bas fonds pouvait le mettre dans des états pareils ?!

Quelque part dans l'école, neuf coups raisonnèrent. Et alors qu'il regardait Hermione ranger un enième dossier, la jeune fille poussa un petit cri, laissa tomber le dossier qu'elle tenait et serra son index de sa main gauche contre elle.

- Tu es vraiment maladroite comme fille. Décidemment tu n'as rien pour toi, lui lança Draco.

Hermione se retourna pour lui dire le fond de sa pensée mais quand elle vit que le jeune homme lui tendait son mouchoir, elle garda pour elle sa réflexion et murmura un merci en saisissant le bout de tissu en soie.

Draco la regarda essayer de se dépatouiller avec le mouchoir, mais cette incapable n'arrivait pas à nouer le mouchoir autour de son doigt. Il se leva donc.

- Laisse moi faire, ou alors on est bien parti pour rester ici jusqu'au matin.

Les doigts froids de Draco vinrent frôler sa peau, d'une main il individualisa le doigt blessé d'où perlait un peu de sang et de l'autre il vint enrouler le mouchoir puis le noua délicatement.

- Merci, répéta Hermione qui sentait une chaleur l'envahir. Son coeur était reparti en mode tambourin, et l'envie irresistible d'embrasser Draco prenait de plus en plus d'ampleur. Le parfum sucré et musqué à la fois du Serpentard la faisait fondre.
- T'emballes pas Granger, j'ai juste fait ça pour que tu ne ralentisse pas la cadence. Je ne compte toujours pas toucher à ces vieux bouts de parchemins moisis.

Draco releva alors son visage vers la jeune fille et vit de suite cette lueur dans son regard. Sans prononcer un mot, tout le corps de la Préfète en Chef parlait pour elle. Ses lèvres entrouvertes était un appel à la luxure qu'il ne pouvait ignorer. Les yeux noisettes de la jeune fille étaient fixés sur ses lèvres. Elle n'avait sans doute pas remarqué qu'il était en train de la regarder. Que faire ? L'envie de plonger sur les lèvres pleines de la jeune fille était tenace, et une certaine tension sexuelle était palpable dans l'air. S'il avait écouté ses pulsions, il aurait pris Hermione par la taille et l'aurait plaqué contre les étagères. Mais il ne fallait pas, c'était une très mauvaise idée. Il avait déjà cédé la nuit précédente et avait été rongé par il-ne-savait-quel-sentiment toute la journée. Jamais il n'aurait pas dû coucher avec Granger, il lui avait pris sa virginité en plus ! Mais il avait vraiment envie d'elle. Il voulait toucher son corps, faire courir sa langue le long de son cou et ne faire qu'un avec elle. Il était le premier surpris par cette envie. Non pas l'envie de coucher avec une fille, ce n'était pas comme si c'était la première fois, loin de là. Il avait mis bien des filles dans ses draps, il ne les comptait plus. Mais, pour il ne savait quelle raison, le fait d'avoir couché avec Granger était différent, cela avait une certaine,... importance ? Il ne savait pas si le mot était juste mais il ne trouva rien de mieux pour caractériser son sentiment. Prendre la virginité de cette fille là en particulier n'avait pas le même goût que pour toutes les autres qu'il avait défloré.

Il ne s'était passé que quelques secondes, et Hermione regardait toujours Draco de la même manière. Elle ne pouvait pas s'en empêcher. Comme la veille, une sorte d'entité l'habitait et lui dictait sa conduite, toute conscience morale avait disparu. Il n'existait plus qu'eux deux. Quittant les lèvres fines du regard elle plongea dans les iris du celui qu'elle aimait au moins autant que Ron. Ce qu'elle lut dans ce regard, elle ne sut le déchiffrer; une sorte de mélange entre envie et perplexité.

Il était de plus en plus dur de lutter. Les yeux chocolat d'Hermione étaient aussi expressifs que des paroles. Il avait envie d'elle, oh oui il en avait envie. Chose étrange car, il n'avait jamais ressenti l'envie de coucher une seconde fois avec ses conquêtes, une fois l'affaire conclue, c'était de l'histoire ancienne. Or là, ses mains le démangeaient et tout son être lui criait de la prendre dans ses bras et de la faire sienne au moins encore une fois.

N'y tenant plus, Hermione se rapprocha de Draco, de sorte à venir sentir le souffle de sa respiration contre son visage. L'odeur mentholée était enivrante. Sans même songer à l'impact que cela aurait sur le Serpentard, elle passa sa langue sur ses lèvres pour les humidifier.

C'était là la goutte d'eau. Il plongea sur les lèvres d'Hermione, et sa langue vint rencontrer celle de la sorcière. Le goût était le même que la veille, la sensation tout aussi merveilleuse. Ses mains vinrent se positionner le long des cuisses de la jeune fille. Il l'entraina contre l'étagère et se mit à parcourir sa peau douce de ses doigts.

Hermione plaça ses mains sur la nuque du jeune homme, fit glisser encore et encore ses doigts dans les cheveux couleur du soleil si doux. Elle sauta ensuite dans les bras de son amant et enroula ses jambes autour de sa taille pour venir coller son intimité contre celle, excitée de Draco.

Loin de la delicatesse de la veille, Draco profita qu'Hermione soit accrochée à lui pour glisser une main entre les cuisses d'Hermione et son sous vêtement. Avec satisfaction, il constata que la cavité était déjà humide. Il fit ensuite glisser son pantalon le long de ses jambes et libéra sa verge fièrement érigée. Il cala sa partenaire contre les étagères et écarta de la main le sous vêtement de la Gryffondor. Il rapprocha ensuite son bassin et plaça son penis à l'entrée du vagin d'Hermione. Il mit fin au baiser langoureux pour venir chercher du regard l'approbation de sa partenaire. Hermione sourit et vint embrasser le cou de Draco tout en invitant du bassin le garçon à venir en elle. Draco rentra souplement dans le vagin humide de la jeune fille qui lâcha un râle de plaisir. Le Serpentard pris appuit contre les étagères et commença un va et vient plutôt intense.

Chaque pénétration était plus forte que la précédente et le corps bousculé d'Hermione venait frapper contre les étagères, mais loin de se plaindre, celle ci exprimait son plaisir par des cris et en enfonçant ses doigts dans les épaules du blond. La tête plongée dans le cou de Draco, Hermione goutait à un plaisir sans nom. Draco accéléra et bientot la tête d'Hermione partit en arrière tandis que son corps se cambrait sous l'assaut violent de l'orgasme. Un cri jaillit de sa gorge sans qu'elle le veuille. Elle sentit les contractions rapides et forte de son vagin et le plaisir qu'elle ressentit était si fort qu'elle eut l'impression d'en perdre connaissance.

Draco donna encore quelques coups de reins qui firent claquer les fesses de sa partenaire et lui aussi sentit l'orgasme arriver. Son sperme chaude s'écoula en long jai dans le vagin de la jeune fille et un cri guttural franchit ses lèvres.

Hermione laissa tomber sa tête sur l'épaule de Draco tandis que celui ci vint nicher son visage dans le décolleter de la jeune fille.

C'était un amour violent qu'ils venaient de faire, et pour autant, ni l'un ni l'autre n'avait rien à redire.
Sans dire un mot, ils se séparèrent et remirent de l'ordre dans leur tenue. Il était presque dix heure. Hermione s'approcha de Draco, et l'embrassa. Le Serpentard vint placer une main dans le creux des reins de la jeune fille tout en approfondissant leur baiser.

Hermione se détacha de lui et passa une main dans les cheveux blonds dont quelques mèches étaient collées par la sueur. Draco fit glisser un doigt le long de la joue de la jeune fille, vint déposer un baiser dans son cou et en profita pour lécher rapidement sa peau.

- A demain, murmura t il.

- Je crois bien qu'il s'agit là d'un contrat, susurra d'une voix rauque la jeune fille tout en souriant.

- Il semblerait, confirma Draco

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